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DANELECTRO '64 - En route pour The Ventures

Une silhouette remise au goût du jour par une marque qui s’est toujours illustrée avec des modèles en marge. Danelectro fait revivre la légende Mosrite avec une guitare de caractère, facile à jouer.
Depuis que la marque américaine s’est relancée il y a bientôt 20 ans, elle s’est illustrée en alignant des reissues de modèles maison (’56-U2, ’59 DC, ’63 Dano...), ainsi que quelques nouveautés (Hodad, Mod 6...). La ’64 est donc une excentricité pour Danelectro. Un simple coup d’œil, et la conclusion tombe rapidement : ce ne serait pas une copie de Mosrite, par hasard ? C’est quand même évident, là, non ? La Hodad avait déjà donné un indice avec une silhouette assez explicite. Cette fois, c’est un véritable hommage au modèle The Ventures qui se présente sous nos yeux ébahis. Une guitare plutôt lourde, chose assez inhabituelle chez Danelectro, car en bois massif (pas de masonite à l’horizon, mais pas de véritable information sur les essences utilisées non plus). La table de type german carved top (une défonce sur le pourtour du corps qui donne l’impression d’une table surélevée) apporte du relief et tranche avec le côté plus plat des autres modèles de la marque. Enfin, si le micro manche ressemble fort au modèle original d’époque, le micro chevalet est un double lipstick (splittable en tirant sur le potard de tonalité). Reste le vibrato, sous licence Bigsby, mais avec un chevalet doté d’un sillet à roulement pour garantir un accordage plus stable. Il marque une nette différence avec le modèle d’origine qu’on peut retrouver sur les Mosrite, qui ressemblait plus à un gros bloc métallique quasiment collé au micro aigu.
Hey, ho, let’s go Première prise en main, et surprise... le manche est particulièrement confortable. On est assez loin du petit modèle étroit et plus épais de la Mosrite historique. Avec un tel profil, on va jouer plus longtemps sans se fatiguer les mains. Une première bonne note. Puis vient le son. Côté manche, le micro simple délivre de superbes timbres clairs, plus ouverts qu’avec un P-90 dont il évoque le look, mais avec moins d’harmoniques et de brillance qu’un vrai single coil digne 
de ce nom. On a vraiment envie de jouer en mode clean, même si le résultat est
 tout aussi sympa avec une Fuzz (et un rendu moins baveux et plus serré qu’avec un P-90). Près du chevalet, le double lipstick est plus un micro qui mord qu’un humbucker épais. De quoi livrer un son vintage, avec une bonne dose de médiums, et renouer avec l’esprit d’un bon son garage, qui prend Drive et Fuzz avec le même bonheur. On splitte (en soulevant
 le potard de tonalité) et on envoie un 
bon punk rock à la Johnny Ramone sans aucune difficulté. On peut aussi passer en mode surf music. Notez qu’aussi kitsch soient-ils, les potards de volume et de tonalité reprennent le look de ceux qu’on pouvait voir sur la Mosrite (avec un « D » à la place du « M »). Rien n’a été laissé au hasard, pas même le prix, plutôt élevé pour un instrument de cette marque.
Riff and roll Au même titre que son inspiratrice, la ’64 est le type de guitare avec laquelle on préfère riffer qu’aligner des solos.
Si elle respecte l’héritage laissé par l’originale le son est tout de même assez différent au bout du compte. Vintage, certes, mais mieux défini, un peu plus porté sur les médiums, et moins flou. Finalement, cet hommage est à la fois une excellente guitare Danelectro bien déguisée, avec un manche très agréable et un son typique de la marque, ainsi qu’une reproduction ultra-fidèle sur le plan esthétique d’un modèle qui a marqué les esprits. Guillaume Ley


Caractéristiques

  • Type : électrique solidbody
  • Corps : bois massif (essence non précisée)
  • Manche : érable
  • Touche : palissandre
  • Micros : 1 dual humbucking Lipstick,
1 vintage style large housing single coil
  • Contrôles : 1 volume, 1 tonalité,
1 sélecteur micros à 5 positions
  • Chevalet : Bigsby sous licence
  • Mécaniques : vintage
  • Origine : Corée
  • Prix : 1205€
  • Distributeur : www.stringsmusicimport.com



Mosrite, l’inspiratrice La marque est née en 1952 en Californie, sous l’impulsion de Semie Moseley, qui s’est mis à fabriquer des guitares quelques années auparavant, et s’est formé chez Rickenbacker. C’est en 1963 que naît le modèle The Ventures, qui porte le nom et le logo du groupe de surf music. Quand le deal passé avec les musiciens s’arrête en 1968, la guitare change de nom. On la retrouvera sous l’appellation Mark I, Mark II, et Mark V (il existe aussi une Mark
 XII en 12 cordes et une basse 
Mark X). Mosrite dépose le bilan
 en 1968, avant d’être relancée en 1970. Semie Moseley décède en 1992, mais sa femme continue de superviser la production de guitares (en petites quantités), vendues sur le web depuis 2008. Aujourd’hui, les guitares américaines sont fabriquées à Las Vegas, alors que les versions japonaises sont réalisées par l’usine qui produit Tokai.

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Guillaume Ley
9/4/2017
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