Cette nouvelle Fuzz de Fender, présentée à juste titre par la marque comme une « dual Fuzz », est une vraie réussite pour qui recherche un son avec lequel expérimenter dans un registre plutôt moderne.
La présentation est désormais connue, avec un beau boîtier en métal brossé, des potards avec diodes intégrées...The Trapper permet de passer facilement d’une Fuzz à l’autre grâce aux deux footswitches. Les saturations partagent certains réglages, mais ont chacune leur volume individuel (heureusement). La Fuzz 1 est d’une incroyable polyvalence, du subtil Drive à peine perceptible à la grosse scie qui tranche dans le vif, grâce à un gain superbement étalé et à une égalisation redoutable (les potards Tone et Contour forment un excellent duo). L’ajout de l’octave supérieure est plutôt discret, et loin d’être chimique. Cela s’entend d’ailleurs plus distinctement quand le gain est dans la première moitié de sa course. La Fuzz 2 est sauvage d’emblée, sans réglage de gain dédié car déjà poussée à son maximum en interne ! Mais ce qui fait aussi son intérêt, c’est le Noise Gate, intégré à cette sauvageonne (dont le seuil est lui aussi fixé en interne). Cette Fuzz réagit à votre dynamique de jeu au potard de volume de la guitare, ce qui peut donner naissance à des sons tordus, lo-fi, entre le germanium en fin de vie et la console 8-bit de votre enfance. La Fuzz à tout faire, pour fans de rock indé et de riffs puissants, très fun à utiliser. Guillaume Ley
Caractéristiques