Contrebasse acrobatique, riff twangy et gomina : Howlin' Jaws mord à pleines dents dans un rock'n'roll aux connotations 50's, mais sans jamais se soucier de se faire une place dans le milieu fermé et codifié du rockabilly. « Les gens qui ne sont pas très ouverts d'esprit ne nous aident pas beaucoup, mais ceux qui sont plus cool, oui ! Nous ne sommes pas du tout dans le milieu des puristes : pour eux, ce que nous jouons, ce n'est pas du rockab' », balayent-ils. « Nous faisons des trucs plus personnels et nous mélangeons un peu toutes les influences que l'on aime, qui couvrent une vaste période, pas juste 1956 ! Nous ne faisons pas de la musique pour les puristes, mais pour tout le monde. » Et de confesser dans la foulée leurs penchants pour Johnny Burnette, Howlin' Wolf, The Kinks, Nirvana, Eddie And The Hot Rods, MC5 ou plus récemment JD McPherson. Si le trio a six ans d'existence, les choses ont pris une autre tournure lorsqu'ils ont décidé il y a deux ans, à la fin de leurs études, de s'y consacrer corps et âme. « À partir du moment où nous avons pris cette décision de s'y mettre à plein temps,, tout s'est accéléré. » Même si cela implique un régime à base de pâtes... « C'est de la rigueur, du travail, se forcer soi-même. Le plus dur, c'est d'être ton propre patron...» Avec à la clé une poignée de 45t suivis du EP 6 titres « Burning House », enregistrés sur bandes, en analogique. « Nous voulions absolument procéder ainsi : si tu veux avoir un son qui se rapproche de la musique que tu aimes, le meilleur moyen, c'est d'utiliser le même matos que les groupes avaient à l'époque. Avec les bandes, il y a une compression, un gain et un grain inimitables... Notre musique est assez acoustique et nous recherchons ce côté boisé. Et dans le processus en studio, tu ne peux pas faire 150 prises... C'est stimulant ! »