Dernier volet d’une trilogie réalisée en réponse à la pandémie, « Regenerator » aurait dû sortir en 2021, comme ses prédécesseurs (le fantastique « The Burden Of Restlessness » et l'excellent « Acheron »). Mais la crise des matières premières – en particulier le papier, nécessaire pour la confection des pochettes et des livrets – a poussé le trio de Rochester à chambouler ses plans. Un fâcheux contretemps pour cet audacieux projet qui n’a en rien entaché la créativité des protagonistes. On y retrouve toujours ce magnifique space rock propice à la rêverie, glissant parfois vers le psychédélisme ou dévoilant des atours plus heavy quand la Fuzz se fait plus présente, voire rugissante. Une nouvelle preuve – si tant est qu'il en fallait une – que King Buffalo est bien un groupe prolifique et, surtout, bourré de talent.