Presque quatre ans après leur dernière production, les Norvégiens de Kvelertak reviennent avec « Splid », un album ambitieux et explosif, et une bonne occasion de découvrir leur nouveau chanteur. Magistralement produit par Kurt Ballou (Converge) dans son antre du Godcity Studio, cet album foisonne de guitares rebelles et épiques. Quoi de plus normal quand on a trois adeptes de la 6-cordes avec des influences respectives des plus variées. Comme sur les précédents disques du groupe, et ici un peu plus encore, c’est une improbable et jouissive farandole de styles que nous proposent les Scandinaves, comme une déclinaison sans fin du rock, qu’il soit classic, punk ou un brin progressif, tout en gardant une solide base metal. Kvelertak envoie du bois quand il le faut, se lâche sur Bråtebrann (clin d’œil appuyé au Bohemian Rhapsody de Queen) et sur l’échevelé Delirium Tremens, invite Troy Sanders de Mastodon sur Crak Of Doom, sans jamais perdre le fil. Un numéro de funambulisme de haut vol et un album qui frise la perfection.