Comme nombre de jeunes groupes, les Qúetzal Snåkes ont un peu l’attitude « eux contre le reste du monde », l’intervieweur inclus. Surtout ne pas trop en dire, que l’on parle de musique – il ne s’agirait pas de dévoiler ses influences – ou de l’histoire du groupe : « On s’est rencontré dans une cage d’escalier à Marseille Nord, pour acheter du shit, lance l’un d’eux, avec un air de défi. C’est ma version d’aujourd’hui ». Silence pesant... Mais s’ils semblent mettre un point d’honneur à jouer les branleurs, ces messieurs se sont aussi « bougés » pour aller trois semaines en tournée aux États-Unis, à l’arrache (« j’ai dormi sur des crottes de chien. J’ai mis un matelas par dessus, c’était pas si mal »). Alors que l’interview piétine, frappe à la porte un représentant de Chartreuse® qui tend, dans un instant à la fois poétique et surréaliste, un sac contenant deux bouteilles du vicieux breuvage vert, ainsi que des goodies : casquettes Chartreuse®, bracelets-éponges Chartreuse®, briquets Chartreuse®... De là à imaginer que le groupe puisse avoir la réputation de séduire les marques de spiritueux... On en reste pantois. Entre temps, ils auront quand même dévoilé quelques penchants pour les musiques bruyantes : Destruction Unit (« Le seul groupe qui nous a tous mis d’accord. Des brutes ! »), Thee Oh Sees, King Gizzard & The Lizard Wizard, Iceage... Un peu comme le serpent à plumes, Qúetzal Snåkes reste insaisissable !