GIBSON - Theodore, l’esquisse perdue en 1957 de Ted McCarty

Flavien Giraud
18/3/2022

Coup de chance : en fouillant dans ses archives, Gibson a retrouvé  l’esquisse d’un mystérieux modèle datant de 1957, et de la main même du président de la firme, Theodore « Ted » McCarty.

Parfois, il suffit de pas grand chose pour piquer notre curiosité… Cultivant l’art du secret – et du teasing – ces messieurs de chez Gibson avaient ménagé leur effet. Si le message nous était parvenu par télégramme, il aurait pu être rédigé de la sorte : « Top secret. Nouvelle série Archive Collection, nom de code : Theodore. Ne rien dévoiler avant le 18/03 ». Theodore, comme Ted Milson McCarty, qui présidait au sort de la marque de Kalamazoo entre 1950 et 1966, quand sortaient ses modèles les plus mythiques (Les Paul, Explorer, V, 335, SG)… On pensait pourtant que tous les recoins de son histoire avaient été explorés, mythifiés, glorifiés ! il fallait voir ça de nos propres yeux, et nous avons pu en essayer une en exclusivité (voir GP337), alors que cette Theodore sort en édition (très) limitée : 318 exemplaires réalisés par le Custom Shop, au prix de 4200 euros l'unité. C’est que la marque américaine aime jouer avec les chiffres et les symboles : cette guitare au design unique aurait été esquissée le 18 mars (3/18) 1957… Une belle manière d’inaugurer cette nouvelle série Archive Collection, dont on espère que d’autres surprises de cette acabit suivront.



Tulipe et banane À l’ouverture du gros étui brun, on découvre une forme qui sort de l’ordinaire, avec deux pans coupés symétriques en forme de tulipe, un modèle flat-top en bois clair, sans table rapportée. Le certificat d’authenticité du Custom Shop est agrémenté d’une photographie de Ted McCarty, et dans une grande enveloppe blanche, on trouve une planche en noir et blanc façon catalogue d’époque, et surtout un fac-similé du dessin de la guitare, daté et signé de la main de Ted McCarty lui-même ! Grisant. Nous voilà ramenés au mois de mars 1957, et on ne peut que spéculer sur l’importance de ce croquis et la manière dont il s’articule avec les futurs projets de Gibson à l’époque. On inspecte l’instrument et on retrouve en effet un bois clair (de l’aulne, comme spécifié sur le dessin) et une tête « banane » qui semblent anticiper les « Modernistic » et notamment l’Explorer, mais le corps et ses formes posent aussi la question du lien avec les modèles Les Paul Junior/Special ainsi que les Epiphone Wilshire, Crestwood et Coronet qui verront le jour par la suite (voir la news ici), sous l’égide de Gibson après le rachat, cette même année 1957…





Découvrez nos playlists

Nos abonnements

Découvrez notre appli

Plus de news
Découvrez nos articles
Thank you! Your submission has been received!
Oops! Something went wrong while submitting the form.