Après l’enquête du New York Times dans laquelle 7 femmes ont affirmé avoir été victimes d’abus psychologiques et sexuels de la part de Ryan Adams, la marque JHS Pedals a décidé de stopper net toute collaboration avec l’artiste.
Dans un récent communiqué, le responsable de JHS Pedals a expliqué son choix : « Comme beaucoup d’entre vous le savent, un article du New York Times a été publié dans lequel figurent de graves allégations contre Ryan Adams. En raison de ma profonde inquiétude face à cette situation, j'ai immédiatement cessé toute collaboration avec Ryan et arrêté la production de la pédale VCR Ryan Adams Signature. Nous en avons encore en stock et nous prévoyons à l'avenir de la rebaptiser et de vendre ces exemplaires, une partie de la vente étant destinée à la lutte contre les abus et les conduites sexuels. Je tiens à exprimer ma plus sincère compassion à ceux qui se sont manifestés à ce sujet et à tous ceux qui ont été victimes d'abus sexuels. »
La marque américaine précise qu’elle travaille sur un nouveau look de ladite pédale et que cela prendra quelques semaines au minimum. Elle prévoit également de proposer une option grâce à laquelle chaque acquéreur de l’ancienne version de la VCR pourra lui renvoyer afin qu'elle soit modifiée avec le nouveau design, celui-ci, ainsi que le prochain nom de l’effet, restant à déterminer à ce jour. Une partie des bénéfices de la future pédale sera reversée à une organisation locale qui aide les personnes victimes d’abus sexuels.
Faites entrer l’accusé « Ryan Adams a fait miroiter le succès. Les femmes disent en avoir payé le prix. » C’est ainsi que commence l’article publié par le New York Times, le 13 février 2019. Mandy Moore, son ex-femme (star de la série This Is Us ») fait partie de celles qui témoignent contre l’artiste, plus connu outre-Atlantique que dans l’Hexagone. « La musique était un moyen de contrôle pour lui. Son comportement dominant a bloqué mon habilité à me faire de nouveaux contacts dans l'industrie à un moment-clé et potentiellement lucratif, de mes 25 à mes 30 ans. » Mais l’histoire ne s’arrête pas à ce simple témoignage. L’intéressé est également accusé d’avoir profité de sa notoriété en promettant monts et merveilles à des femmes, artistes, tout en ayant des relations sexuelles avec elles. Mais dès que celles-ci le repoussaient, il se serait livré à une pression autant psychologique que verbale en les harcelant par texto ou sur les réseaux sociaux.
FBI Le pire reste sans doute à venir pour Ryan Adams avec une enquête ouverte par le FBI, suite au témoignage d’Ava une artiste de 20 ans, qui a expliqué avoir entretenu, entre ses 14 et 16 ans, une cyber-relation avec le chanteur/guitariste de 44 ans (39 ans à l’époque des faits). Si la musique était au départ le principal sujet dans cet échange, la jeune fille a affirmé au New York Times que cette relation est devenue par la suite sexuellement explicite, via le Web. Même si elle n’a jamais rencontré physiquement Ryan Adams, il est illégal de s’engager dans une relation, même virtuelle, avec une personne mineure quand on est majeur. Par le biais de son avocat, Ryan Adams a démenti en bloc avoir eu « des communications en ligne inappropriées avec quelqu’un qu’il savait être mineur. » Une ligne de défense mise à mal par le quotidien américain, qui a pu consulter les messages échangés (plus de 3200 sur une période de 9 mois). Dans l’un d’entre eux datant de novembre 2014, Ryan Adams écrivait : « Je vais avoir des ennuis si quelqu’un savait que nous parlons de la sorte. » Affaire à suivre…