Un plateau de premier choix, des places au prix réellement abordable et une Maroquinerie pas franchement remplie : avouons-le, c’est plus qu’énervant. Rageant même. Tant pis pour les absents qui ont une nouvelle fois eu tort de ne pas se déplacer, parce que ce genre de moment de partage et de générosité n’arrive pas tous les jours.
Cette soirée résolument placée sous le signe des décibels a commencé sur les chapeaux de roues avec Dätcha Mandala. Le trio originaire de Bordeaux a chauffé comme il se doit la salle parisienne, faisant preuve d’une belle énergie débordante et communicative,accompagnée d’un paquet de riffs tout droit sortis des seventies, avec parfois un petit côté à la manière de Muse sur les nouveaux titres. Un mélange peu commun, mais diablement efficace. Si toutes les premières parties pouvaient de cette qualité, le monde serait définitivement meilleur…
Les patrons sur scène
Dès les premières minutes du concert de 7 Weeks, même si une certaine tension était palpable (sans doute parce que le groupe produisait la date), on a senti que cela allait être une grande soirée. Au fil des titres, en majeure partie issus de « Fade Into Blurred Lines », le trio limougeaud est monté en puissance, sans pour autant négliger quelques passages tout en nuances judicieusement placés. Une setlist impeccable, intense, véritable roller coaster d’émotions, aux frontières d’un grunge adulte et d’une certaine vision du rock progressif. Pas de chichis inutiles, pas de longs discours : juste trois gars, généreux et habités par leur musique, qui ont décidé de mettre leurs tripes sur la scène de la Maroquinerie, un vendredi soir pluvieux de mars. Frissons garantis et standing ovation (même s'il n'y avait pas de places assises, ce qui facilite ce genre d'action). Merci les costauds et ne changez rien, les absents finiront bien par comprendre un jour leur erreur.
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