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FGN GUITARS JIL2ASHM ILIAD - On repasse à la Tele

Nombreux sont les fabricants qui se sont prêtés à l’exercice de « l’hommage ». La marque japonaise FGN se frotte à la Telecaster avec son modèle Iliad, qui ne laisse aucun doute sur son orientation musicale. Un hommage autant qu’une réinterprétation.

Notre modèle est livré dans une housse semi-rigide de qualité contenant les clefs de réglages, fait de plus en plus rare qui aide à marquer des points d’entrée de jeu. La guitare en elle-même est plutôt légère et bien réglée. On apprécie la sobre découpe stomacale qui offre un confort de jeu amélioré. Le corps en frêne est paré d’un binding légèrement vieilli très bien posé, et le vernis brillant du corps, plutôt épais, contraste avec la finition satinée du manche et de la touche. La finition est un entre-deux très sympathique entre le Butterscotch et le Blonde. Celle-ci laisse voir un joli dessin dans le bois sur le modèle testé, un mouchetage discret, mais fort agréable. On remarque que le talon a été légèrement revu pour permettre un accès facile à la 22e case, ce qui laisse présager un confort et une facilité de jeu plus que bienvenus. Nous avons par ailleurs un panel de contrôles très classiques, avec un volume et une tonalité, complétés d’un sélecteur à trois positions. On remarque  d’emblée la présence de micros Seymour Duncan, encore un bon point pour cette FGN. Une bonne première impression générale, renforcée par la présence de trois pontets en laiton qui font partie des composants essentiels du son Tele. Le profil du manche est de type U plutôt confortable à la prise en main, aussi pratique pour les positions académiques que le jeu plus blues. Cette guitare conviendra à beaucoup de musiciens peu importe leur gabarit.

Odyssée
En branchant la belle, on constate la présence d’une embase jack avec une plaque pour tenir la prise, c’est malin et beaucoup plus facile à entretenir que les systèmes vintage en cuvette. Le son est impressionnant, le kit Seymour Duncan donnant un résultat très équilibré : le niveau de sortie est bas et assure une belle dynamique, le micro chevalet comporte des plots étagés qui permettent une balance harmonieuse entre les cordes. Le rendu est brillant sans être agressif, le volume et la tonalité sont très progressifs, ce qui donne à l’Iliad une palette d’expressions très large. Signalons tout de même le sélecteur qui, sur le modèle testé, semble d’un peu moins bonne qualité que le reste. Les 22 frettes médiums assurent une bonne intonation et des tirés de cordes faciles et musicaux, les mécaniques vintage tiennent bien l’accord. Mention spéciale pour la finition satinée du manche qui est vraiment un exemple de douceur, le toucher est moins vintage, mais beaucoup plus facile pour les démanchés ou les glissés pour peu qu’on transpire un peu en jouant.

Tele la voix
FGN a pris quelques libertés avec le modèle original pour donner un caractère propre à cette Iliad, et pour notre plus grand plaisir : la forme de la tête, ainsi que celle de la plaque, assure une réelle différence avec l’inspiratrice, tout en conservant une esthétique satisfaisante. L’approche moderne dans la construction et les choix des éléments d’accastillage et d’électronique offrent une grande polyvalence, sans sacrifier le « Twang » mythique si cher aux amateurs de Tele. La fabrication japonaise prouve une fois encore qu’elle n’a pas à rougir face au travail américain, proposant un hommage réussi, qualitatif et abordable pour bon nombre de musiciens.



Caractéristiques

  • Type : Solidbody
  • Corps : frêne
  • Manche : Eérable, touche érable rapportée
  • Chevalet : FGN FJIL Vintage 3 Pontets Laiton
  • Mécaniques : Vintage bain d’huile
  • Micros : Seymour Duncan STR-1 et STL-1
  • Contrôles : volume, tonalité, sélecteur 3 positions
  • Autre : livrée dans un étui semi-rigide
  • Origine : Japon
  • Prix : 949€
  • Distributeur : www.mogarmusic.fr





FujiGen
FGN s’inscrit dans l’héritage de la manufacture japonaise de FujiGen à Matsumoto. La réputation des guitares nippones n’est plus à faire et de nombreuses marques légendaires ont fait fabriquer des instruments dans ces usines. Dans les années 70, la qualité de certaines imitations (les modèles dits « Lawsuit » en raison d’une action en justice de Gibson contre Hoshino/Ibanez) ont rapidement eu bonne réputation face aux standards déclinants de la production américaine d’alors. Un marché aujourd’hui porteur pour toute une niche d’amateurs d’instruments vintage : Cyrille Bernard de Vintage Japan Guitars ne s’y est d’ailleurs pas trompé et en a fait son fonds de commerce, dénichant des instruments japonais et assurant leur remise en état avant de les proposer à la vente. Ce sont souvent des guitares attachantes avec un mojo bien présent, et l’occasion de détenir un petit morceau de l’histoire du rock sans pour autant hypothéquer sa maison !

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