Au même titre que Meshuggah, personne ne sonne comme Animals as Leaders. Le nouvel album du trio infernal demande, tout comme pour ses prédécesseurs, une immersion totale dans l’écoute pour en saisir chaque nuance. Complexe, barré, « Parrhesia » alterne les rythmiques lourdes et alambiquées avec les plans plus jazzy. Si le groupe semble renouer avec un côté plus heavy (Monomyth, la fin cataclysmique de Gordian Naught), il conserve cette petite touche plus légère qui lorgne par instants vers l’électro (The Problem Of Other Minds). Aussi unique qu’inclassable, cet album exigeant confirme combien cet étrange animal porte si bien son nom.
Guillaume Ley