Peu de gens le savent, mais l’électricité, la vraie, a été inventée par les Stooges (ou presque). Les Birds Of Maya eux, l’ont bien compris, en branchant les doigts – et les guitares – dans la Fuzz : ce quatrième album fait un boucan de tous les diables. Le trio de Philadelphie a déterré ces morceaux hirsutes et poisseux, issus de sessions remontant à ses débuts en 2014, qui sentent la jam et la sueur qui perle au plafond. Six titres dont on ressort hagard, lessivé, essoré, décérébré, comme après une séance prolongée de montagnes russes à l’endroit, à l’envers et sens dessus dessous.
Flavien Giraud