Si la réputation de la marque Blackstar n’est plus à faire, la gamme HT a vu sa définition générale améliorée, a gagné une paire de voicings en son clair, un atténuateur de puissance et une connectique très complète pour enregistrer ses performances. What else ?
Le HT Club MKII est pensé pour être le partenaire essentiel en concert, avec une puissance affirmée de 40 watts et un poids
qui confirme qu’on n’est pas là pour rigoler et que cela va s’entendre :
25 kg. Ce Blackstar semble très performant et surtout très polyvalent, puisqu’il propose 2 canaux clairs et 2 canaux gorgés d’Overdrive, activables avec le footswitch (fourni). L’atténuateur de puissance est une excellente idée tant le potentiel de l’ampli avec ses 40 watts est presque ingérable à la maison. Jouer sur
4 watts permet de s’exprimer plus discrètement, même si sans jouer à fond, le bougre est pêchu et le rendu du HP Celestion ample dans sa caisse de résonance en bois. Cependant si son orientation est officiellement live, il est aussi très complet pour vous épauler dans vos sessions silencieuses d’enregistrement home-studio via
une sortie émulée line out/XLR DI avec simulation de HP 2 x 12’’ ou
4 x 12’’. Merci pour cette bienveillante attention, tant le résultat entendu dans l’ordinateur est crédible et parfaitement exploitable en post-prod, prouvant sa grande souplesse d’utilisation.
Du clean au soft crunch Le canal clean a 2 voicings, l’un américain et l’autre anglais, dont
la seule égalisation commune se limite à grave et aigu. L’Américain est clair et ciselé, mais manque un peu de niveau par rapport au versant anglais, dommage quand on alterne les 2. Si les inconditionnels des sons
cleans historiques brillants
et punchy vont peut-être
tiquer sur son caractère
moins typé et consensuel,
il exploite pourtant parfaitement le potentiel harmonique des micros simples ou P-90. Les Telecaster ou Jazzmaster, entre autres, s’y trouveront à leur aise. Le versant anglais propose donc un niveau de sortie plus important avec plus de dynamique, de punch et de basse, et c’est un régal en léger crunch. On gérera au cas par cas l’ajout de pédales de saturation sur ces canaux clean, rendant une copie parfois plus agressive avec l’égalisation dédiée grave/aigu creusée dans les médiums.
Hot rage Le canal OD1 est un paradis pour les saturations, enrobées dans une douce chaleur. Le gain module la dose de saturation des lampes, allant d’un crunch doux à un gros Overdrive vintage 70’s où tous les micros et les pédales de saturation passent sans problème : du très bon gros son. Enfin, le deuxième canal Overdrive pousse encore plus fort, pour atteindre des sommets hi-gain. L’ISF US/UK est bien sûr toujours au programme. On notera que l’on peut jouer sur la couleur de la Reverb numérique Dark/Light ou en mettre une autre via la boucle d’effet. Plus qu’une cerise sur le gâteau, les heureux possesseurs de l’indispensable pédalier FS-14 (79€ en option) pourront non seulement choisir n’importe quel canal, allumer à la volée ou non la Reverb, mais aussi bénéficier d’un Boost sur n’importe quel voicing, histoire de donner
du punch à un solo, par exemple.
Ce Blackstar nouvelle version a un caractère précis, pêchu, chaud et polyvalent là où on ne l’attend pas forcément. Un peu lourd, mais réussi. Olivier Davantès
Caractéristique