« Ils ont été top avec nous. Louis Bertignac nous avait prévenus : à 19 h, il n’y aura que 20 ou 30 000 personnes (rires) », raconte Jérémy, le guitariste. Quand on écoute « Rokh », le premier album du trio bordelais formé en 2009, on comprend tout de suite ce qui a plu au plus grand groupe de rock français. Du heavy blues 70’s à la Led Zep avec une touche psyché et orientale, enregistré, mixé et masterisé à l’ancienne, sur bandes, par le producteur britannique Clive Martin (« A Kind Of Magic » de Queen, c’est lui). « On commençait à travailler sur notre album, quand on a eu l’occasion d’entendre un enregistrement sur bandes par Clive Martin, dans le studio d’à côté. On a tout arrêté : c’est ce son-là qu’il nous fallait. » Dätcha Mandala passe alors un mois en studio à préparer les morceaux et à peaufiner les arrangements. « On était prêts, on savait exactement ce qu’on avait à faire. On a enregistré dix morceaux en dix jours de prises, on a dû en mettre deux de côté, parce qu’ils ne rentraient pas sur le vinyle (rires) », explique JB, le batteur. Travailler en analogique impose une discipline : « Quand on voulait refaire une prise de chant, on devait effacer la précédente. On a tout enregistré live en trois prises max. C’est un travail de précision », raconte Nicolas, le bassiste-chanteur. L’album, monstrueux, était prêt depuis un an et demi. Il ne leur manquait plus qu’un label. « On a essuyé une paire de refus de labels qui ont mis six mois à nous répondre. » Le groupe récolte 9 700€ grâce à une campagne de financement participatif pour sortir son disque, quand Jimmy, leur tourneur, leur propose de le sortir sur le label de son groupe, Mars Red Sky. « Rokh » ne verse pas dans le revival. Ces 8 morceaux font mouche à tous les coups et ne vous laisseront pas indifférent.