Paru en 2016, « Gore » avait rendu chafouin le guitariste Stephen Carpenter, peu enclin à défendre un disque où les expérimentations sonores très atmosphériques, plus prononcées qu’à l’accoutumée, prenaient le pas sur les riffs de guitare. Comme pour remettre de l’ordre dans la maison, le quintette a fait appel ici à Terry Date, producteur de ses quatre premiers albums. Dix-sept ans après une dernière collaboration, les retrouvailles font mouche. Le son est énorme, les riffs de Carpenter à nouveau aussi tranchants qu’une lame de rasoir, la voix de Chino tour à tour écorchée et puissante. La force de « Ohms » réside dans cet équilibre entre le passé du groupe et sa lente évolution au cours de ses dernières réalisations, entre un son lourd et puissant, et des ambiances plus atmosphériques, avec au final une belle collection de titres qui ont tout pour devenir des classiques (The Spell Of Mathematics, This Link Is Dead, Radiant City, Ohms…). Du 100% Deftones comme on aime. Magistral !
Olivier Ducruix