Formé en 2015, Djiin a d’abord fait ses armes sur scène, amenant logiquement le groupe rennais à sortir deux albums live avant de goûter aux joies du studio. « Au début, nous demandions à un lieu si nous pouvions y jouer, parfois sans rien avoir à faire écouter au programmateur, à part quelques démos mal enregistrées dans un garage. Nous ne pensions pas au studio, nous voulions juste faire des concerts, et cela a duré pendant au moins deux ans. Un jour, dans le cadre du festival Tam-Tam à Rennes, on nous a proposé d’enregistrer notre passage en multipistes. C’était quand même mieux que nos démos ! » Après une troisième réalisation, cette fois-ci entre les quatre murs d’un studio (« The Freak », 2019), Djiin se lance dans l’élaboration de « Meandering Soul », un album concept des plus mystiques. « Chaque morceau raconte une étape d’un voyage spirituel, celui d’une âme en recherche constante de sa personnalité et du sens de ce qui l’entoure. Ce fut très intéressant de composer d’une manière aussi illustrative où chaque passage et chaque leitmotiv devaient représenter un élément de l’histoire, un personnage, une émotion… » Une démarche artistique qui rappelle forcément la riche et psychédélique période des seventies. « Les années 70 sont une source d'inspiration intarissable pour beaucoup de musiciens, tous styles confondus. C’est difficile de passer à côté d’Hendrix quand tu commences la guitare ou de Bonham quand tu es batteur. Cette période correspond à une esthétique sonore guidée par les avancées technologiques de l'époque pour les amplis, les effets ou les périphériques d'enregistrement. C’était la liberté totale de créer. » On s’étonnera donc à peine de trouver au sein du quatuor rennais une chanteuse qui joue… de la harpe électrique ! « L’incorporation de cet instrument s’est faite naturellement et ce fut un challenge très intéressant car, pour le coup, il n’y a pas de tutos pour t’aider à trouver les bonnes pédales ou l’ampli adéquat. Il faut donc expérimenter et pousser l’instrument au-delà de ses limites. C’est sans doute pour ça qu’il est parfois difficile de reconnaître le son de la harpe par moment, encore plus avec un son saturé. » Si vous aimez Black Sabbath, Kadavar, Electric Wizard ou encore Pink Floyd, Djiin a de fortes chances de trouver une place de choix dans votre discothèque.