Dans la grande nébuleuse du doom et autres sombres joyeusetés, nombreux sont les groupes qui ont choisi - ce qui n’est en aucun cas un reproche - l’option hommage à Black Sabbath en privilégiant le côté vintage de l’époque, du matériel utilisé au mixage, en passant par l’enregistrement. Fire Ritual a pris une direction plus moderne quant à la production, tout en respectant les codes du genre (clins d’œil appuyés à la bande à Tony Iommi), avec en prime une dose savamment orchestrée de heavy metal et quelques plans plus ou moins discrets empruntés au stoner, headbanging de rigueur sur certains passages. Composé, produit, enregistré, mixé et masterisé par Joshua Steffen, ce premier album, au-delà de l’exploit d’avoir été conçu de A à Z par un seul homme, est une belle réussite totalement maîtrisée. Et comme pour boucler la boucle, ce bouillonnant « Apocalypse » se conclut par une reprise de Black Sabbath (A National Acrobat, titre que l’on retrouve sur « Sabbath Bloody Sabbath »). Le feu sacré, assurément.