Il a accompagné les plus grands du jazz (John McLaughlin, Joe Zawinul, Ray Lema), du rock latino (Santana) et de la variété française (Higelin, Michel Jonasz). Oui, mais voilà, Étienne Mbappé a des choses à dire et ne se prive pas de le faire dans sa langue natale, le douala, avec un troisième album solo plein de surprises. Le bassiste a eu l’intelligence de ne pas mettre sa technique hors pair en avant, même si l’on sent de temps à autre qu’il sait envoyer du bon gros groove, et donne ainsi à l’auditeur la chance de découvrir des titres où le jazz côtoie la musique africaine et la pop. Étienne Mbappé ouvre son cœur et sa boîte à musique pour transporter l’auditeur bien loin d’un simple disque d’un instrumentiste. Un bien beau voyage avec à la tête du vaisseau un artiste qui a décidé d’être libre comme l’air. Ou comment redonner un vrai sens aux mots World Music. Olivier Ducruix