La mise à jour de la série Mustang est la preuve que l’innovation numérique a du bon et que le son continue de s’améliorer. Avec le WiFi qui entre dans la course, Fender tente de prendre de l’avance.
Les amplis à modélisation d’entrée de gamme sont désormais légion. Line 6, Blackstar, Vox, Marshall... tous s’y sont mis. Dans cette course folle, Fender est resté plutôt discret
en sortant sa ligne Mustang en 2010. Avec la série Mustang GT, la marque américaine revient sur le devant de
la scène. Changement d’aspect et innovations technologiques à la clef. Cela commence avec le look. On est dans le moderne, avec un design sobre réussi et un excellent écran
en couleurs parfaitement lisible. Déclinés en trois puissances (40, 100 et 200W), les Mustang GT sont surtout des combos ultra-connectés. Si le menu est plus fourni que par le passé, il reste néanmoins raisonnable, ce qui n’est pas pour déplaire, et évite de se perdre dans les multiples options (car trop de choix tue le choix). Ici, vous avez sous les doigts 21 amplis et 46 types d’effets. De quoi créer des sons pour tous les registres.
C’est clair ! Qu’il soit analogique (avec ou sans lampes) ou numérique, l’ampli Fender sait vraiment y faire en matière
de sons clairs. Le Mustang GT100
le confirme. Et si on est loin de la dynamique et de la clarté d’un Twin Reverb, le résultat est vraiment sympa, surtout avec une Strat ou une Tele. Nous avons été moins emballés avec une SG. En revanche, les crunches sont convaincants avec les trois guitares. On préfère tout de même oublier les pédales de saturation modélisées, qui s’avèrent plutôt moyennes (Greenbox pour l’Ibanez TS808, Orangebox pour Boss
DS-1...). Les gros sons
saturés sont franchement
agressifs, avec un rendu
très chimique et un
bourdonnement peu
agréable. Finalement, cet ampli peut faire beaucoup de choses, mais il reste un vrai Fender dans l’esprit et excelle dans le domaine du respect de la tradition.
À cheval sur le WiFi Là où cet ampli se démarque vraiment, c’est dans son utilisation. L’écran affiche toutes les informations nécessaires pour les réglages du son, en plus des potards en façade. Après quelques rapides bidouillages, on a vite compris comment fonctionne la bête. C’est donc très convivial. Question connectivité, si le Bluetooth est devenu un standard du sans
fil, le WiFi embarqué est
une première ; mais pour le
moment, il ne sert qu’à effectuer la mise à jour logicielle de l’ampli. Reste la programmation de vos sons via l’application pour smartphone Fender Tone (iOS et Android). C’est très clair et efficace. Vous pouvez modifier
vos réglages ou en télécharger de nouveaux, proposés par la marque
ou des artistes. Exit le programme pour ordinateur, alias Fender Fuse, lancé avec les premiers amplis Mustang. Mais Fender a annoncé que les comptes Fuse allaient être automatiquement dirigés vers un service nommé Fender Account, pour gérer la transition vers son application, histoire de conserver un maximum de presets si vous veniez à acquérir un Mustang GT. Avec d’excellents sons vintage modélisés, une appli déjà éprouvée, et de très jolies promesses qui ne tiennent qu’à une poignée infime de mises à jour, Fender se replace dans la course à la modélisation accessible à tous. Guillaume Ley
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