Il est encore difficile aujourd'hui, même avec un peu de recul, de comprendre le choix de la première partie. Repéré lors d’un passage éclair au Backstage BTM en mars 2017, Red Diesel s’est une nouvelle fois fait remarquer par une montagne de clichés dignes des meilleurs passage du film « Spinal Tap ». Certes, la formation francilienne est jeune et généreuse dans l’effort, mais un petit conseil les gars : passez un peu plus de temps dans votre local de répétition que devant la glace de votre chambre. Merci quand même pour la bonne tranche de rire.
Quand Fu Manchu débarque sur la scène parisienne, le Trabendo est enfin rempli, ce qui n’était pas forcément gagné 1h avant. L’effet groupe culte sans doute. Dès les premiers morceaux, c’est la furie totale : le public est comme électrisé et le son est tout simplement énorme, fort et compact, mais jamais agressif. Le menu de la soirée s’annonce comme dantesque : orgie de riffs stoner de premier choix, arrosés copieusement de Fuzz, de Phaser et de Flanger. Si c’est la toute première date du groupe sur le Vieux Continent pour cette présente tournée, cela ne se ressent pas du tout sur scène. Les Californiens sont autant à l’aise avec leurs anciens titres (Hell On The Wheels, Mongoose, California Crossing, King Of The Road) qu’avec les petits nouveaux (Clone Of The Universe, I’ve Been Hexed). Un pur moment de bonheur avoisinant l’heure et demie, savant mélange de stoner et de rock pur estampillé 90’s. Après un incroyable et intense final avec Il Mostro Atomico, un titre avoisinant les 18 minutes que l’on retrouve sur le dernier opus, Fu Manchu revient pour un rappel en toute décontraction. Scott Hill, le frontman, demande aux spectateurs quels morceaux ils aimeraient entendre et le quatuor balance en réponse une paire imparable (Boogie Van et Saturn 3) pour conclure cette belle et grande soirée. Quand les lumières du Trabendo se rallument, les nombreux sourires et les yeux qui pétillent traduisent un sentiment général, celui d’avoir assisté sans nul doute à l’un des concerts de l’année.
Setlist
Rappel