Avec un somptueux précédent album (« Rise Above The Meadow ») sorti en 2016 et un line up qui semble aujourd’hui plus complémentaire que jamais, Greenleaf a sans doute trouvé la bonne formule que tant de groupes s’escriment à obtenir durant toute leur carrière. Un équilibre qui permet à la formation suédoise de livrer un « Hear The Rivers » irréprochable, hargneux, groovy et puissant à la fois. Sur un plan musical, rien de bien compliqué de prime abord : quelques vestiges stoner/psyché issus du passé du quatuor (A Point Of A Secret, The Rumble & The Weight et un magnifique The Rivers Lullaby en guise de conclusion), du heavy rock chargé juste ce qu’il faut en Fuzz (Oh My Bones, High Fever) et une poignée de plans discrètement bluesy (le tubesque Good Ol’ Goat). La formule est simple, efficace et connue de tous. Mais contrairement à certaines formations du genre qui se contentent parfois de simplement réciter leur leçon, Greenleaf a su créer son propre univers sonore en injectant dans sa musique une bonne dose de personnalité et autant de générosité (ceux et celles qui ont eu la chance de voir le groupe sur les planches comprendront). Une section rythmique en béton, un Tommi Holappa (guitare) au meilleur de sa forme, un chanteur qui maîtrise son sujet et des morceaux tous aussi impeccables les uns que les autres : ou comment livrer l’un des albums de l’année. Ni plus ni moins.