Depuis son avant-dernier album (« This Is Not Supposed To Be Positive », 2015) et surtout son précédent (le magnifique « Banlieue Triste », 2018), Hangman’s Chair a écrit un nouveau chapitre de son histoire commencée il y a maintenant 17 ans. De son amour pour un doom hautement chargé en décibels, le quatuor n’a gardé que la lourdeur des tempos et son fort attrait pour les accordages (très) graves. Avec « A Loner », les Franciliens s’approprient une aire de jeu bien à eux, basée sur des ambiances presque glaciales d’une incroyable beauté et soutenues par des riffs de guitares lancinants, le tout parfois ébranlé par d’éparses explosions de Fuzz. Un choix artistique risqué pour les fans de la première heure, mais totalement gagnant au final. Quelque part entre Type O Negative et The Cure, ce sixième album de Hangman’s Chair, magistral de bout en bout, a tout pour devenir une référence incontournable en matière de cold-doom. Et qu’importe si ce genre hybride n’est pas référencé par les plateformes de streaming.