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HEY SATAN - The devil is suisse

« Orange Moon », le second album de Hey Satan, est une implacable et compacte leçon de stoner/heavy blues. Une véritable collection de riffs diaboliques qui hantera vos nuits. Frissons garantis.

Depuis 1993, François (chant/guitare) et Frank (batterie) ont vendu leurs âmes au rock’n’roll dans diverses formations suisses (Eastwood, Shovel, Houston Swing Engine), rejoints une dizaine d’année plus tard par Laurent (guitare). Mais il aura fallu attendre 2014 pour que Hey Satan débarque sur Terre et enfante un premier opus (2016), suivi d’un second en avril dernier, une paire de livraisons placée sous le signe du stoner et du heavy blues. Exit le hardcore et la noise des 90’s des premiers émois musicaux, place à la Fuzz et aux gimmicks 70’s, même si la matière première est finalement la même qu’il y a plus de 20 ans. « Le riff et le groove font partie depuis toujours de notre ADN. Indépendamment des étiquettes, tout ce que nous écoutions en 1993 possédait déjà ces deux paramètres, qu'il s'agisse de Soundgarden, de Helmet, des Beastie Boys... ». Qui dit stoner n'implique pas forcément des titres qui s'étirent en longueur. Mis à part le dernier morceau de « Orange Moon », qui dépasse à peine les 4 minutes, le trio a choisi la compacité pour « aller à l'essentiel », aidé par les oreilles expertes de Serge Morattel (Lofofora, Headcharger, Knut, Tantrum…). « Il a su capturer la force du live et nous donner un son massif pour suppléer l'absence de basse. Historiquement, des Rolling Stones à U2, les bassistes  n'ont eu qu'une fonction : avoir un job salarié (Bill Wyman) ou un père riche (Adam Clayton) pour acheter du bon matos et permettre au groupe de sonner "pro". En dehors de ça, un bassiste ne sert à rien. Envoyez vos lettres d'insultes au journal, qui transmettra ! ». Le poids des années n’a pas eu raison de l’humour des Suisses qui, avec leur expérience, portent un regard juste sur les nouveaux moyens de communication. « Internet, c’est comme une cour de récré géante : tu vends des disques en petite quantité un peu partout dans le monde. L’activité commerciale est certes minime, mais plus motivante que quand tu étais tributaire d’un distributeur qui en achetait 1000 et t’en renvoyais 500 trois mois plus tard pour construire un mur dans ta chambre. Ne gagnant pas notre vie avec la musique, nous trouvons plus de satisfaction commerciale à faire du rock en 2019 qu'en 2009, mais moins qu'en 1999. À cette époque, les labels avaient encore du poids et pouvaient développer des artistes. La profusion de musique offerte – au sens propre comme figuré – sur le Net n'est plus canalisée par des intermédiaires avisés et sélectifs. On se demande ce qu'il en restera dans 20 ans. Les derniers grands noms du rock sont apparus avant les années 2000... »

Zoom matos

  • Gibson Les Paul Standard et ES-335
  • Ampeg SVT Classic et baffle 8x10’’
  • Sovtek MIG100
  • Emperor 6x10’’
  • Electro-Harmonix Big Muff, POG, Electric Mistress
  • Proco Rat 2
  • TMR Bumble Buzz
  • Dunlop Wah-Wah

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Olivier Ducruix
20/9/2019
Christian Chaney
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