Lorsqu’Idles a débarqué (« Brutalism », 2017) avec la puissance d’un ouragan de catégorie cinq, certains prévisionnistes anticipaient sans doute que le phénomène finirait par rétrograder et se dissiper. Arrivé au cinquième album, le groupe de Bristol n’a pourtant cessé de se renforcer, de gagner en densité, en intensité… Sans faire de sacrifice sur les décibels (Gift Horse, Dancer), ce disque révèle plus encore que le précédent la capacité du quintet à jouer avec les nuances et les émotions, quitte à se mettre à nu (A Gospel). Le guitariste Mike Bowen (qui a trouvé un bon camarade de jeu avec Nigel Godrich à la production) soigne les constructions sonores et le charismatique Joe Talbot, dans un refus de capituler face à la bêtise, la haine et la noirceur ambiante, prêche… l’amour. Tout simplement. Tangk !