Pendant que les jeunes métalleux peinent à se forger une identité, trop occupés à passer du temps devant la glace pour trouver la coupe de cheveux idéal, et à pomper des plans aux vieux standards qu'ils rejouent plus vite, les anciens du heavy metal frappent fort et avec justesse. Judas Priest sort un pur album du genre, heavy à souhait, mâtiné de sons de guitares à la limite du hard rock, avec une production pile poil à l'équilibre entre vestiges du passé et modernité. De futurs hymnes (Firepower), de vrais riffs qui tranchent (Traitors' Gate) et un Rob Halford en pleine forme. À savourer sans modération, une larme à l'œil quand on sait qu'il s'agit du dernier disque enregistré avec Glenn Tipton à la guitare. Guillaume Ley