À l’écoute du second album de Kid Kapichi, on se dit que seuls les Britanniques sont définitivement capables de faire ce genre de musique. Adeptes du second degré (preuves à l’appui avec leurs vidéos), engagés dans leurs textes, les quatre anglais ont tout compris en empruntant la rage du post-punk de Slaves (voire d’Idles quand le propos se fait plus tendu), la gouaille – certes en moins rapide – de Sleaford Mods ou en lorgnant dans le rétroviseur pour les quelques passages britpop, tout en évitant le pudding sonore indigeste. Un disque irrévérencieux, sincère et terriblement addictif.
Olivier Ducruix