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LANEY NEXUS-SL - La tête dans les étoiles

Avec la Nexus-SL, Laney vient de frapper un grand coup dans le monde de l’amplification basse. Compacte, puissante et incroyablement polyvalente, cette tête s’adresse à tous ceux et celles qui aiment l’exploration sonore. Oui, le changement, c’est définitivement maintenant.
L’histoire de Lyndon Laney, le fondateur de la marque, est loin d’être banale. Notre homme construisait ses propres amplis par nécessité financière et l’un d’entre eux finit par une incroyable chance entre les mains de Tommy Iommi, le guitariste de Black Sabbath, celui-ci continuant d’utiliser les produits de la firme britannique. Autre point à caractère historique, et pas des moindres, Mister Lyndon Laney fut pendant un certain temps le bassiste d’un groupe nommé The Band Of Joy, dont le chanteur et le batteur allaient devenir un peu plus tard la moitié de Led Zeppelin… Tout ça pour dire que la marque a une expérience en la matière bien au-dessus de la moyenne. Et même si Lyndon a confié les rênes de l’entreprise à son fils, celle-ci a toujours fait preuve de vitalité et d’inventivité. Preuve en est, une nouvelle fois, avec la Nexus-SL qui apporte ici quelques nouveautés bien surprenantes… et alléchantes.
Tilt On apprécie de suite la prise en main de l’objet. Avec 5kg annoncés, on reste dans le raisonnable, question poids, et ça n’est franchement pas plus mal. C’est d’autant plus raisonnable que la puissance proposée par la Nexus-SL est de 1000W ou, plus exactement, de 2 x 500W sous 4 ohms. Sur le papier, c’est déjà un bon début. La tête étant du genre compacte, le panneau avant pourrait rebuter les bassistes qui aiment la rime riche entre simplicité et efficacité. Il est vrai que cette façade bourgeonne de réglages comme un cerisier japonais au printemps. Bon, on reste quand même dans du classique pour certaines options. Une double entrée pour la basse (active ou passive), un gain et un égaliseur 3 bandes avec un potentiomètre en plus pour les médiums. Celui-ci vous permettra de mieux balayer ce type de fréquences pas aussi faciles à régler qu’on ne pourrait le croire. Un contrôle du volume est également présent avec un Pull Mute. Cool. Voilà pour le classique. Le reste des réglages demande quelques explications supplémentaires. Le Shape propose 4 courbes d’égalisation préréglées et, si vous avez déjà joué sur des têtes Ampeg relativement récentes, vous devriez vous en sortir avec les honneurs quant à l’utilisation de ce réglage. Plus à droite, le bouton Tilt propose un autre réglage d’égalisation mettant en avant tantôt les hauts médiums et les aigus, tantôt l’inverse, autrement dit, les fréquences graves. Quant au bouton Touch, il agit lui sur l’intensité de la lampe. Car oui, la Laney Nexus-SL est une tête hybride équipée d’une lampe ECC83. Bon, cela n’aura jamais le rendu des amplis tout lampe, mais le résultat global est quand même fort intéressant. Rien qu’avec tous ces réglages, cette tête Laney a déjà fière allure. Et pourtant, comme dirait l’autre, ce n’est pas fini.
L’odyssée de l’espace Sans minimiser, bien sûr, les autres options, 3 potentiomètres se détachent facilement des autres. Voilà LE trio gagnant de la Nexus-SL. Le bouton Space contrôle soit une réverbe (à gauche), soit un Chorus (à droite). À droite de ce bouton, les deux autres (Interval et Focus) fonctionnent en duo. Grosso modo, vous disposez ici d’un Harmonizer un brin amélioré. Le potard Interval détermine si une quinte ou une octave supérieure ou inférieure est générée. Quant à celui estampillé Focus, il contrôle les harmonies plus aigües pour un son de synthé ou plus graves pour un rendu assez bluffant. Le plus vraiment indéniable dans toute cette histoire d’effets et de réglages est que la marque a judicieusement pensé à inclure dans son offre un pédalier (référence du footswitch : FS4-NSL). Certes, c’est quasi obligatoire si l’on veut profiter pleinement de toutes ces possibilités sonores, mais bon nombre de grands noms de l’amplification pour basse préfèrent proposer ce genre de pédalier en option, histoire de mettre un peu plus de beurre dans les épinards. Chapeau bas ! Le panneau arrière est également bien fourni. On y trouve une D.I., une boucle d’effet, une entrée casque (merci pour les voisins !) avec aussi, cerise sur le gâteau pour bien bosser, une entrée Aux dont le volume est réglable. Mais le meilleur reste à venir. La Nexus SL est en effet dotée d’une sortie T-USB 2.0 offrant une connexion directe à votre station audionumérique. Vous pouvez ainsi enregistrer le signal sortant de la basse avant d’être coloré par l’ampli, ce qu'on appelle le reamping, une option qui prendra tout son sens une fois en studio. Avec en plus un baffle de la marque utilisé pour le test, le N115, le son de la Nexus-SL est aussi une belle réussite. Il pourra peut-être paraître un soupçon froid pour certain, mais on retiendra surtout sa clarté et sa précision, avec une bonne dose de puissance en stock. Et avec toutes ces possibilités, autant dire que certaines nuits risquent d’être courtes pour faire le tour d’une tête réellement bien pensée. Une vraie réussite que vous pourrez transporter partout puisqu’une housse est également livrée avec. Olivier Ducruix

Laney_Nexus_SL_Collage


Caractéristiques
Nexus-SL

  • Puissance : 2 x 500W sous 4 ohms
  • Réglages : Gain, égaliseur 3 bandes, volume, Shape, Tilt, Touch, Space, Interval, Focus
  • Entrées/Sorties : jack, casque, auxiliaire, boucle d’effets, accordeur, DI (Output, Pre, Post), USB, Speakon
  • Dimensions en cm : 42,8 x 28,5 x 8,8
  • Poids : 5Kg
  • Options : housse et pédalier
  • Prix : 1059€

N115

  • Puissance : 400W RMS sous 8 ohms
  • HP : 1 x 15" Néodyme LaVoce, 2 connecteurs Speakon Neutrik
  • Dimensions en cm: 58 x 44 x 40
  • Poids: 19,5Kg
  • Prix : 625€
  • Distributeur : www.lazonedumusicien.com

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Olivier Ducruix
19/4/2016
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