Dans son nouvel album, Maladroit rend hommage aux super weirdos, sur fond de punk rock et de second degré. L’antithèse parfaite des personnages de Marvel et DC Comics.
Créé en 2009 sur les bases d’un casting XXL regroupant des musiciens issus de la fine fleur du punk rock hexagonal (Guerilla Poubelle, Dead Pop Club, Justin(e), Crossing The Rubicon…), Maladroit défend avec ferveur une certaine idée du pop punk, quelque part entre les Ramones et Nerf Herder, un style toujours en vogue aux États-Unis (et même ailleurs en Europe), mais qui reste aujourd’hui confidentiel sur notre territoire. « Nos débuts coïncident avec l’arrivée dans nos baladeurs cassettes de groupes américains tels que Dead To Me, Teenage Bottlerocket, Dear Landlord, Off With Their Heads, Masked Intruder, The Menzingers. Très vite, l’idée a été de faire un maximum de concerts, notamment en dehors de la France. Le punk est effectivement confidentiel en France pour le grand public, spécialement le pop punk, mais il existe ici une scène DIY très active. Maladroit n’a jamais eu de problème pour tourner, que cela soit en France ou à l’étranger, en grande partie grâce au travail et aux réseaux de nos labels Guerilla Asso, Monster Zero et Slow Death. Nous avons dû donner près de 300 concerts depuis nos débuts, avec deux tournées aux États-Unis, trois au Canada, et nous avons écumé les pays voisins à plusieurs reprises (Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Autriche, Belgique…). C’est vrai que pour la promo, tout passe par les concerts. C’est là que tu rencontres les gens, que tu vends tes disques. Après tout, c’est l’essentiel. Si nous avons monté ce groupe, c’est d’abord pour jouer… et aussi pour faire des clips, parce que cela nous amuse. » Cette envie de prendre du plaisir se retrouve dans le troisième album de Maladroit (le quatuor parisien compte également 5 EP), « Real Life Super Weirdos », un album concept qui pourrait faire rougir n’importe quel fan de prog rock… ou pas. « S’il y un style que nous exécrons, c’est bien le rock progressif, surtout s’il y a de la flûte (rires) ! Maladroit, c’est l’anti-Rush, l’anti Jethro-Tull. L’album concept est, à notre connaissance, rare dans le pop punk. Pour nous, c’est un peu un challenge et un moteur. Notre précédent EP “Steven Island” était spécial parce que chaque morceau devait reprendre les notes principales des thèmes des films de Spielberg dont on s’inspirait. Pour notre nouvel album, l’idée n’était pas de chanter à la gloire d’Iron Man, de Hulk ou de Batman. Nous sommes plus branchés par les super weirdos que les super-héros et préférons Toxic Avenger à Superman, Drax à Captain America, Jessica Jones à Captain Marvel, Buffy à Wonder Woman, Scott Pilgrim à Aquaman. Nous utilisons les super-héros et leurs pouvoirs comme métaphores pour traiter de sujets plus personnels, ou plus sociaux, voire carrément débiles parfois. » La vraie vie des (super) losers enfin dévoilée !
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