Voilà un premier album qui risque fort de secouer quelques neurones. D’abord parce que le son de « The Splendor, The Wolf, The Lion » est incroyablement dense, avec des nappes de Fuzz et une belle réverbération aussi large que naturelle qui enveloppent les huit titres proposés. Ensuite, il y a cette subtile et surprenante cohabitation de styles, qui réunit aussi bien des influences indie rock que plus lourdes (allez, osons le terme stoner), comme si le Radiohead des trois premiers albums (Bloody Train, The River Song) jammait avec le Queens Of The Stone Age des débuts (Wino Power, Liquid Gold). L’ensemble est sacrément bien maîtrisé (logique quand on sait que 2/3 du trio lillois officie dans The Lumberjack Feedback, excellente formation également du nord de la France) et Mercure révèle ici une personnalité artistique prononcée pleine de promesses. Oui, il est possible de faire du rock sale, lourd et classieux à la fois. Gros coup de cœur.