Nothing n’a jamais caché son fort attrait pour le shoegaze des 90’s (tendance heavy), mais toujours en apportant à cette relecture du genre une subtile touche personnelle (certes parfois plus qu'infime), évitant ainsi de verser dans l’hommage trop évident. C’est encore le cas dans « The Great Dismal », un quatrième album tout en nuances, entre le bourdonnement noisy des guitares et la voix baignée dans la réverbe, avec cette sensation quasi constante de flotter dans l’air. Spleen et apesanteur, deux paramètres que le quatuor de Philadelphie maîtrise à merveille, comme sur le lancinant Blue Mecca ou le (presque) deftonien Just A Story. Rêverie garantie.
Olivier Ducruix