Après un premier EP intitulé « Space Is The Key » en 2017, on comprendra que les obsessions de Slift sont à chercher du côté des films de science-fiction (comme Interstellar pour le plus récent), des bandes dessinées de Caza et Moebius, et des romans d’anticipation (« Le nom Slift vient d’un bouquin, La Zone du Dehors, d’Alain Damasio, un écrivain français, qui a aussi écrit La Horde du Contrevent », précisent-ils). Côté musique, le spectre de leurs influences va de racines punk hardcore (Minor Threat) à Miles Davis, en passant par le space rock des 70’s façon Hawkwind et « Electric Ladyland » d’Hendrix comme clé de voûte ; le trio s’inscrit dans la mouvance de groupes garage-psyché actuels (Moon Duo, Oh Sees, King Gizzard) qui eux-mêmes se sont inspirés des rythmes répétitifs du rock allemand (Can, La Düsseldorf )... Et dans le genre, le space-opera de cette paire de frangins et de leur camarade batteur regorge de plans de Fuzz croustillante et d’wah dans la prise, de phases planantes et d’explosions cosmiques, un magma d’énergie bouillant comme il faut. Slift a tourné en Angleterre, Suisse, Portugal, ou encore en Espagne où « les concerts commencent plus tard, et les gens ont une culture de la nuit différente ». D’ailleurs, avant même d’être dévoilée, « La Planète Inexplorée » a fait quelques rotations et sort sur 6 labels à la fois : Howlin Banana et Six Tonnes de Chairs (France), Exag’ et Rockerill (Belgique), Stolen Body (UK) et Ya Ya Yeah (Portugal) ! « Ça s’est goupillé de manière ultra-naturelle : on a rencontré tous ces gens-là en tournée et quand on a enregistré l’album, on leur a envoyé pour leur faire écouter. Ça bottait tout le monde de participer ! On en a profité pour faire des éditions vinyles de couleurs différentes pour chacun... »