Cold-wave, post-punk, romantisme noir, etc. Oui, il y a de ça chez Structures, mais pas question pour le groupe d’en rester là : « On en a eu marre des étiquettes qu’on nous collait, on ne s’y reconnaît pas assez... Il y a des influences post-punk, mais pas que, et on a décidé de donner nous-mêmes un nom à notre musique : on fait de la rough wave. C’est comme ça qu’on voit notre démarche artistique et notre façon de vivre : brute et instinctive, ça vient des tripes, c’est plein d’énergie, d’émotions, de rage, et ça se voit en concert. » Issus d’une génération biberonnée aux Strokes, les quatre Amiénois tenaient à se faire les dents sur scène avant tout : « On a d’abord tourné énormément, on a fait plus de concerts hors région que dans notre propre région, et on est allés jouer en Allemagne quelques mois seulement après les débuts du groupe ». Mais le quatuor a désormais un tourneur : « Avant, on démarchait tout nous-mêmes et ça a été un peu dur au départ de leur refiler le bébé et de faire complètement confiance à des pros qui mettent en place des stratégies : même si parfois on est inquiets parce qu’on ne fait pas autant de dates qu’on voudrait, il faut savoir lever le pied. Apprendre à faire confiance aux autres et à son entourage, c’est quelque chose qui prend du temps... » « Long Life », leur premier EP, est sorti fin 2018, accompagné d’une première vidéo enchaînant les images dures : « À notre grande surprise, ça n’a pas été censuré : ce n’était pas encore assez ! On a opté pour quelque chose de violent, de brutal. On n’est pas là pour raconter des choses mignonnes, on parle de problèmes, de choses taboues ou cachées, on se sert de tout ça et de ce qui nous angoisse au quotidien. »