Le quatuor londonien Swedish Death Candy a publié un premier album éponyme gorgé de riffs atomiques. Louis Perry et Francesco Codardo, la paire de guitaristes, nous en disent plus sur leurs passions musicales. Propos recueillis par Flavien Giraud
Après un premier EP
(« Liquorice », 2016), illuminé d’un long morceau zeppelino-pinkfloydien d’un quart d’heure, les Swedish Death Candy sortaient fin 2017 un premier album éponyme d’une implacable efficacité, avec un mélange de riffs généreusement chargés en Fuzz qui vous clouent au sol et de choses plus aériennes, comme un chaînon manquant entre Ty Segall et Tame Impala...
Louis Perry (guitare, chant) et Jiwoon Whang (basse) jouaient ensemble dans un groupe de punk hardcore avant de créer leur propre projet où les ont rejoints Marco Ninni (batterie) et Francesco Cordado (guitare, clavier, chant), avec cette envie de brasser sans vergogne leurs influences, entre psyché sixties, sonorités planantes et stoner lourd. À les entendre, on comprend mieux en effet, tant ces jeunes anglais boulimiques de musiques semblent avoir tout absorbé, à commencer par les grands millésimes de l’explosion british ! Ils sont intarissables sur Hendrix, Black Sabbath, Pink Floyd : « Les groupes qu’on a écoutés en grandissant. Mon père est un grand fan de Neil Young, des Doors, des Beatles... » Bref vous aussi, chez vous, soyez exigeants, vos enfants vous remercieront un jour. « Quand j’étais petit, Led Zeppelin était pour moi le groupe le plus cool de tous les temps. Adolescent, avec Internet, j’ai découvert Blue Cheer, Sabbath... » Pas de passéisme pour autant : la conversation nous emmène de la collaboration de Talking Heads avec Adrian Belew à Sonic Youth et Glenn Branca, de Television à Black Flag, Mastodon (« pas de bla bla
en live entre les morceaux »), mais aussi Gorilla Biscuits, Fugazi, de la scène desert rock (Queens Of The Stone Age, Monster Magnet) à Tame Impala, Black Angels et A Place To Bury Strangers, en passant par du Doom (Sleep, Electric Wizard, Sunn O)))...), et le garage psyché actuel
des Oh Sees : « John Dwyer est un des meilleurs guitaristes que j’aie vu de ma vie, il est dingue. Il a un style à
lui. Ce mec est une force de la nature, un performer incroyable ». Sans oublier Ty Segall période « Melted », Meatbodies ou encore Wand avec
qui ils assument les comparaisons dans cette manière de combiner leurs inspirations communes...
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