Les quatre membres de The Black Zombie Procession ont une passion commune et tentaculaire, celle des films d’horreur oubliés, des séries Z et de la littérature qui va avec. Du coup, l’idée d’éditer un roman gore pour accompagner la sortie de leur déjà quatrième album, « IV : Heca-Tomb », s’est vite transformée en évidence. « On avait sorti notre précédent album (« III : The Joys Of Being Black At Heart ». Ndr) sous la forme d'un package DVD, en plus du support CD classique et du format vinyle », explique Sam, le guitariste. « On voulait marquer le coup pour fêter les 10 ans du groupe. Proposer un roman gore de l'auteur Zaroff avec ce nouveau disque, c'était un concept qui nous permettait d’aller encore plus loin. Notre univers est ancré dans le trip horrifique. Ce n'est pas qu'un simple gimmick, c'est vraiment l'épine dorsale de notre formule. » Cette dernière, décrite par les intéressés comme étant du Crossover Horror Core, se nourrit de multiples influences empruntées aux années 90, une période chère à BZP (Prong, Gwar, M.O.D., Sepultura…). Malgré une excellente dernière livraison mixée et masterisée par Francis Caste (Loudblast, Hangman's Chair, Rise Of The Northstar, Ultra Vomit...) et de régulières tournées sans fin dans tout l’Hexagone, tout n’est pas forcément rose et le quatuor dresse un constat juste et sans amertume du monde indé : « Il n’y a pas vraiment de structures adaptées qui puissent répondre aux besoins d’un groupe comme le nôtre, indépendant et avec 10 ans de carrière (tour support, une promo et une distribution efficaces). Le gros problème en France, c'est le vide total entre le café-concert de base, où il est difficile de pouvoir faire son job en tant que musicien, et la salle SMAC subventionnée super rigide (surtout dans la paperasse !). Il manque clairement un vrai réseau de clubs privés, d’une capacité de 150/200 personnes, qui ferait le pont entre ces deux extrêmes, comme c'est le cas en Angleterre, en Allemagne ou en Scandinavie. »