Mettre une étiquette sur la musique de Torche relève du casse-tête niveau professionnel. Certes, être signé sur un label comme Relapse, grand défenseur de musiques extrêmes (Brutal Truth, Carnage, Obituary...) depuis des années, pourrait être une sérieuse pour avancer une classification plus précise. Oui, mais voilà, avec Torche, rien n'est vraiment simple. Il faut dire que le quatuor aime brouiller les pistes en livrant un ensemble qui pourrait paraître à la première écoute ultra monolithique. Mais en grattant un peu les grosses couches de guitares et autre saturations diverses et variées, on arrive à déceler la richesses des influences des musiciens originaires de Miami. Et ce que l'on découvre est plutôt surprenant. Le groupe passe avec une déconcertante facilité du stoner au post-rock, d'un metal sombre et oppressant à une relecture on ne plus personnelle de la power pop, avec toujours ce son énorme et envoûtant comme fil d'Ariane, comme si les Pixies, le Queen Of The Stone Age des débuts, Quicksand et Pelican fusionnaient l'espace d'un album. Compact et complètement Fuzz.