Le temps qui passe n’a en rien altéré la passion pour la musique des quatre membres de Vanilla Blue, tous issus de formations qui ont contribué à écrire l’histoire du rock indé stéphanois (Sixpack, Zero Gain, Protex Blue et bien d’autres encore) dans les années 90. En 2019, ils ont décidé d’unir à nouveau leurs forces sous la même bannière, avec l’idée de redistribuer les rôles : l’un passe de la batterie à la basse, un guitariste se transforme en chanteur, tandis qu’un batteur empoigne aussi une 6-cordes. La machine à riffs se remet en route avec pour carburant des groupes tels que The New Christs, The Replacements, Hüsker Dü, voire The Posies. « Nous n’avons pas réellement pensé à ces groupes au début de Vanilla Blue. Ces références font partie de notre socle musical, mais pas seulement. Nous sommes plutôt ouverts dans nos goûts musicaux, et les années montrent que nous sommes tout aussi influencés par les formations qui ont justement fait naître les groupes précités, et les descendances engendrées. Peut-être que nous appartenons au même arbre généalogique, donc nous avons sans doute des traits qui se ressemblent… » Pour mettre en boîte cette première réalisation, le quatuor a choisi la méthode express : une semaine pour les prises et le mixage, pas le temps de se la couler douce. « Nous avons beaucoup travaillé en amont en réalisant des démos, en essayant de modifier des choses ici et là pour arriver en studio avec des idées et des fondations assez sûres. Nous aurions fait avec plaisir un mois au Warm Audio, mais nos moyens financiers et nos disponibilités ne nous le permettaient pas. Sept jours, mix inclus, ça ne laisse pas beaucoup de temps à la fantaisie et nous rêvons d’une expérience plus longue, avis aux mécènes. » De la power pop sur fond d’urgence punk, c’est le combo gagnant de « Dark Cities », aussi lumineux que farouche.