Avec ses deux titres avoisinant les 19 minutes chacun, « āl bēlūti dārû » (la cité éternelle en akkadien) est d’autant plus une invitation à la méditation que Wyatt E. s’appuie sur un mélange de drone et de rock psychédélique sous influence moyen-orientale, le tout servi par de multiples arrangements (saxo, saz, percussions…). Basée sur la répétition, la musique de l'énigmatique trio belge (les musiciens sont vêtus chacun d'une burqa) n’en est pas pour autant figée et s’écoute comme la bande-son envoûtante d'un pèlerinage dans l'empire néo-babylonien, un voyage initiatique qui mène aux anciens dieux, aux villes oubliées et aux civilisations perdues. Dépaysement totalement garanti.
Olivier Ducruix