Les habitués des concerts indépendants parisiens l’ont sans doute déjà vu avec son groupe garage-rock Os Noctàmbulos, qui a collectionné les premières parties prestigieuses ces dernières années ; mais Nick Wheeldon est également à la tête de 39th & The Nortons où il distille des inspirations plus folk et peut assouvir sa passion pour Gene Clark (Byrds), Gram Parsons et les Flying Burrito Brothers, mais aussi The Charlatans, Reigning Sound... Groupe à géométrie variable dans lequel on retrouve quelques activistes de la scène parisienne (Jaromil Sabor, Bootchy Temple, Joujou Jaguar), les Nortons publiaient il y a peu « Mourning Waltz », un troisième album aux chansons impeccables... « J’ai confiance dans le groupe, ce sont de super musiciens. On bosse ensemble sur les démos que je leur envoie : parfois ça sonne comme dans ma tête et parfois pas du tout et c’est une bonne surprise ! » Le parcours musical de Nick débute en Angleterre, près de Sheffield, voici plus de 10 ans avec The Creep Outs, The Jesus Loves Heroin Band, puis se poursuit en France avec Os Noctàmbulos et 39th & The Nortons. « J’ai toujours voulu être musicien, mais je n’avais jamais pensé que ce serait possible. Même encore maintenant ! Ma première ambition c’était de tenir un magasin de disques ! » Pour ceux qui imagineraient l’Outre-Manche comme un Eldorado de la pop à guitare, celui-ci tempère : « En France quand tu dis que tu es musicien, les gens te demandent quel genre de musique tu joues, en Angleterre, on te demande combien d’argent tu gagnes. Là-bas, il n’y a pas de limitation, tu peux jouer fort, mais les conditions d’accueil minimum ne sont pas aussi bonnes qu’en France... » Au référendum sur le Brexit, Nick a voté « remain » ; il peut rester ici, sa musique est la bienvenue.