De la sueur, de la soul, du garage, du rock’n’roll, de la saleté plein les guitares et les claviers… Jim Jones revient dans une forme olympique avec un nouveau projet aux dimensions pharaoniques. Le chanteur-prédicateur-guitariste s’entoure de pas moins de huit musiciens dont deux anciens de sa Revue (basse et claviers), du batteur de The Heavy et de trois (!) saxophones. Autant dire qu’avec une telle puissance de frappe, ça cogne. Enregistré à Memphis, « Ain’t No Peril » est un renversant shoot de son authentique où se télescopent du pur rock généreux (I Want You (Any Way I Can), le possédé et inquiétant Troglodyte), de superbes moments instrumentaux (dont le groovy Hot Sauce, ainsi que deux autres morceaux sans paroles), des plages plus smooth (Your Arms Will Be The Heaven) avant un monstrueux Evil Eye de clôture, rugueux et dévastateur. Jim Jones livre son disque le plus puissant et le plus abouti depuis des lustres. Un album à l’image de son visuel, féroce.