Après une reformation il y a 5 ans concrétisée par un album d’excellente facture, « Do The Beast » paru en 2014, voilà ces messieurs de The Afghan Whigs qui reviennent avec un nouvel opus toujours aussi classieux. Souvent injustement considérée comme le vilain petit canard de l’époque grunge (pas assez lourd, pas assez punk), la formation américaine, toujours menée de main de maître par un Greg Dulli au meilleur de sa forme, livre un huitième opus studio des plus riches et même parfois surprenant, comme ce Birdland en ouverture, à forte teneur en mellotron et harmonium. Le reste de l’album, dont on soulignera le splendide et énigmatique artwork en noir et blanc, n’est que pur bonheur pour peu que vous sachiez apprécier ce classic rock mâtiné d’un groove lancinant et quasi sensuel (Demon In Profile et Light As A Feather, assurément le duo magique du présent disque), véritable marque de fabrique de The Afghan Whigs. Dans le monde de l’artisanat, on appellerait ça du travail d’orfèvre. Olivier Ducruix