Après une excellente mise en condition que l'on doit à Leogun, un trio anglais très seventies, musicalement proche de Wolfmother, mais en (nettement) plus fun, les stars de la soirée ont débarqué sur la scène d'un Trianon bourré à craquer et chauffé à blanc. Pour leur second soir de suite dans la salle parisienne, les quare Australiens n'ont pas été avares en débauche d'énergie. Et qu'importe si le déroulement d'un concert d'Airbourne est quasi prévisible à l'avance, au final, on se laisse embarquer par cette communion de tous les instants. Explosion de canette de bière sur la tête de Joel O'Keeffe, le chanteur et guitariste, wagons de riffs que l'on croirait sortis tout droit d'un bootleg d'AC/DC de la grande époque, moments d'accalmie pour laisser les fans du groupe (un brin imbibés, il faut l'avouer) s'époumoner sur des refrains à la simplicité presque enfantine, le déroulement du concert est comme écrit d'avance, mais d'une efficacité redoutable et sacrément communicative. Airbourne n'a sans doute rien inventé, mais redonne au rock'n'roll ce que certains groupes ont parfois tendance à oublier aux vestiaires : une bonne grosse de sincérité et de générosité. Bravo, les gars, et merci pour tout.