Originaire de Seattle, Ayron Jones a logiquement glissé quelques pointes de grunge dans son nouvel album. Mais c’est surtout du côté du Lenny Kravitz des débuts que l'on trouvera une évidente filiation. Du rock au sens large du terme, un indéniable sens du groove parfois, tant dans le placement des mots que dans bon nombre de rythmiques, et un jeu de guitare qui se moque bien des codes en vigueur : Ayron Jones affiche une personnalité déjà bien trempée dans un troisième disque bouillonnant et généreux, aux allures de melting pot musical. Ou quand le crossover retrouve ses lettres de noblesse.
Olivier Ducruix