Des premiers albums de cette trempe, on aimerait en entendre plus souvent. Car même si tout n'est pas forcément (et heureusement ?) parfait, « I’m Not Well » n'est pas loin du sans-faute, qui plus est avec de belles références éparpillées tout au long du disque : Neil Young, période The Crazy Horse (pour les régulières déflagrations de Fuzz), Biffy Clyro (Whatever Lets You Cope), Radiohead (Bronte) ou encore les Foo Fighters (Waking Up). Mais ce qui frappe le plus dans ce premier opus, c’est l'intensité qui se dégage de chaque titre, une impression renforcée par cette dualité quasi constante entre des moments d'accalmie maîtrisés et de puissantes montées d'adrénaline. Dans ce jeu des extrêmes, Mark Holley, le chanteur et guitariste du trio anglais, véritable écorché vif, excelle et livre ici un véritable déluge d’émotions diverses et variées (le sublime I’m Not Well en ouverture, Home). Certes, le vibrato dans la voix de l’intéressé un brin redondant pourra sans doute alimenter quelques débats de fin de soirée arrosée. On préférera cependant retenir cette mélancolie sous haute tension dont est chargé « I’m Not Well », un premier opus réussi et assurément très prometteur. Olivier Ducruix
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