Une mise à jour qui offre des performances améliorées à un ampli déjà performant, il n’en fallait pas plus à Boss pour consolider la réputation de sa ligne d’amplis Katana, notamment celle de son modèle Artist, le plus complet.
Ce fut une petite révolution en 2016. La série d’amplis Katana a soudain transformé Boss en un redoutable challenger (avant cela, c’était surtout la marque mère Roland qui s’illustrait avec des amplis tels que le Jazz-Chorus) au profil séduisant grâce à des modèles qui sonnent, à la fabrication sérieuse, et à tarif contenu. Un premier raz-de-marée traverse les magasins. Au sommet de la vague la plus haute, le Katana Artist, modèle « pro » de la gamme, avec entre autres un haut-parleur Waza spécialement pensé pour fournir une réponse à la manière d’un bon vieux stack anglais, et des réglages supplémentaires par rapport à ses petits frères. La marque japonaise n’a pas attendu longtemps avant de dégainer une série mkII, comportant de nombreuses améliorations. Si vous pensiez que la première fournée représentait le top du rapport qualité/prix, vous allez être surpris. Parce qu’avec cette mise à jour, Le Katana Artist risque de faire des ravages (il en est de même pour les autres modèles plus accessibles de la ligne). Vu de loin, rien ne semble véritablement le différencier de son prédécesseur. Même taille, même tolex, même enceinte... sauf que beaucoup de choses se passent sous le capot et sur la façade.
Plus de sons
Le concept reste le même. On a le choix entre cinq types de sons : Acoustic, Clean, Crunch, Lead et Brown. Sauf qu’un bouton Variation permet désormais d’avoir dix sons sous les doigts (deux sons pour le Clean, deux pour le Crunch...). Si on sent un rendu un peu plus moderne sur les sons
Lead et un grave un peu plus serré sur le crunch, ce n’est pas non plus une révolution complète. Mais au moins, le choix est là. En revanche, côté gestion des effets et du son d’ensemble de l’ampli, un vrai pas a été franchi. Sur
la façade, deux potards concentriques s’ajoutent à la famille des réglages pour gérer plus facilement le Booster et la Modulation d’un côté, un effet de son choix (section FX) et le Delay de l’autre, en plus de la Reverb. Cela permet surtout de réaliser des chaînes de cinq effets – contre trois sur les versions mkI (avant il fallait par exemple choisir entre la modulation et le booster qui se partageaient le même potard, alors que désormais, chacun a le sien). La section Cabinet Resonance n’a pas bougé (avec le choix entre Vintage, Modern et Deep), tout comme le Power Control (Standby, 0,5, 50 et 100 watts), mais un autre ajout est de la fête, il s’agit du Tone Shape.
Plus de possibilités Ce Tone Shape agit sur l’ensemble du son de l’ampli, égalisation comprise (et donc sur tous les sons sélectionnés ou mis en mémoire, du Clean au Brown). Ces différentes positions nous ont donné l’impression à chaque fois d’agir principalement sur les médiums, fréquences plus qu’importantes lorsqu’on façonne le son de la guitare électrique. On parvient par exemple atténuer un peu les médiums du Brown Sound pour obtenir un son encore plus massif, pratique pour les rythmiciens adeptes du palm-mute et des grattes 7-cordes. Sur le Crunch, on peut épaissir les riffs sans non plus rendre l’ensemble baveux ; la rythmique en sort grandie. Attention en revanche à ne pas trop enterrer certains sons pour les solistes. Mais c’est un bel apport au final. Avec de la connectique supplémentaire et surtout des réglages améliorés, le Katana Artist MKII offre un son encore plus sérieux, à un prix toujours aussi concurrentiel (bien qu’il soit le plus cher de la gamme). L’outil à tout faire, accessible, et facile à prendre en mains. Guillaume Ley
Caractéristiques
Connecté en tout point La connectique s’étoffe et dans le bon sens du terme. On pense à la présence de l’entrée Power Amp In, qui permet de bénéficier de l’ampli de puissance en contournant le reste du combo (et sans utiliser la boucle d’effet), et au système Dual Link, qui permet de relier deux combos entre eux et de les piloter via un unique pédalier de contrôle (le GA-FC Foot Controller). Connecté, ce Katana l’est aussi sur le plan informatique, avec toujours l’accès au logiciel Boss Tone Studio, lui aussi mis à jour, pour mieux gérer les paramètres de tous vos effets et amplis virtuels, et réaliser des chaînes toutes plus folles les unes que les autres.