« C’est une catastrophe. En France, c’est difficile de jouer de la pop à guitare, parce qu’on envoie un volume conséquent, donc c’est compliqué de jouer en bar ou en club, et les places pour les salles plus installées sont très chères ». Et s’il y a un plaisir évident à « envoyer un peu de boulet », Cantharide s’adapte en alternant formule acoustique et concerts électriques, sans cacher une admiration indéfectible pour Neil Young, Frank Black et ses Pixies, Bob Mould, Dinosaur Jr. ou encore Nada Surf. Problème : « La plupart des artistes que j’aime mettent à peine les pieds en France : les Posies vont faire deux dates ici quand ils en font vingt en Espagne, Guided By Voices, ils sont venus une fois en 1995 et ne sont pas revenus ! Quand on dit que la France est un pays amateur de rock et de pop, j’ai parfois des doutes. Le créneau porteur en ce moment, c’est la pop synthétique : ils ont tous leur Yamaha DX7 et les pads Roland. » « So Many Ways » a fait l’objet d’un financement participatif. « Ça nous a donné un sacré coup de main : on a réussi à financer le mastering, le pressage, et tout le matériel promo... La recherche de concerts et l’autoproduction, c’est très ingrat : s’occuper de l’administratif, de la promotion, de la distribution... Résultat, mon salon est un chantier épouvantable ! »