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CORT G300 PRO - Hard et rock

Plus qu’une superbe évolution, Cort réalise le modèle fer de lance de sa série G, privilégiant le jeu rapide, en phase avec les sons rock, blues et hard les plus divers. Une réussite pour rocker galvanisé.

Il y a quelque temps, nous vous présentions la très jouable et abordable Cort G290 FAT. Si cette G300 PRO peut être considérée comme une évolution, elle fait surtout figure de fer de lance de la série G. L’impression globale est très positive avec une table en érable à la finition Bourgogne (ou lie de vin), tirant de loin vers un marron/rouge et rouge/violet de près à la lumière, superbe. On apprécie tout particulièrement la teinte brun doré du binding qui s’accorde avec la couleur du très beau manche en érable torréfié, celui-ci recevant une touche à radius compensé et 24 frettes. Le corps, d’un galbe très stratoïde, est ici en tilleul à la place du frêne du précédent modèle. Un vernis brillant uniforme et propre protège l’ensemble. Côté accastillage et ornements, on va au plus épuré puisqu’il n’y a pas de plaque de protection, ni de caches micros pour les deux humbuckers, et pas de plaque non plus pour le sélecteur à cinq positions. On retrouvera également le chevalet/vibrato flottant en acier inoxydable et les mécaniques bloquantes. Esthétiquement, cette Cort a une classe sobre et naturelle, que l’on trouve plus généralement sur des guitares de gamme supérieure. On valide jusqu’ici.

Punchy et précise Avec ses attributs modernes, on pourrait s’imaginer que la cible désignée de cette belle Cort serait, en gros, le shredder, ce qui n’est pas complètement faux au regard des spécificités de son manche avec radius compensé (12” qui s’aplatit jusqu’à 16”). Tout est mis en œuvre pour faciliter le jeu rapide : une autoroute pour qui excelle dans les solos débridés, l’accès aux aigus étant facilité jusqu’au bout puisque la jonction corps/manche s’opère à la 21e case au niveau de la corne inférieure, très ouverte. La main gauche glisse alors sur le très léger vernis satiné et les bends et autres pull-offs ou hammer-ons sont aisés sur des frettes médium. Ça donne envie de s’y mettre ! Il est aussi bien évident qu’un rythmicien pourra chercher les accords les plus bas sur le manche avec cependant un poignet très souple ou la guitare sanglée plus haut. Mais nous sommes tout particulièrement heureux de trouver un set de micros humbucker Seymour Duncan SH2N et TB4, fait assez rare dans cette gamme de prix pour être souligné et s’en réjouir. Ils apportent beaucoup de punch, mais aussi de précision, de nuances et d’équilibre des fréquences. Le sélecteur à cinq positions va totalement corroborer ce fait, notamment sur les positions 2 et 4 avec des sonorités hors-phase proches de micros simples, dans un esprit Stratocaster, les trois autres, en mode humbuckers, se taillant la part du lion dans les registres rock/ blues-rock/hard-rock 70/80’s, voire plus. Voilà une Superstrat ouverte, polyvalente et punchy. Très incisive sur le micro chevalet, elle reste à l’aise en blues ou blues-rock avec le micro manche ou en position 4, en l’acoquinant à une pédale d’Overdrive. Chassez le naturel, il revient au galop, on sent une certaine dureté dans l’attaque en sons clairs, qui rappelle que la belle est faite pour maîtriser la découpe chirurgicale et le mode enclume à 200 à l’heure plutôt que le vintage. Bref, si certains soutiennent que le look d’une guitare est un peu moins important que son confort de jeu (entendu chez des revendeurs), rassurez-vous, vous aurez les deux pour 889€. Bravo Cort ! Olivier Davantès



Caractéristiques

  • Corps : tilleul d’Amérique
  • Table : érable massif
  • Manche : érable torréfié, 24 frettes (acier inoxydable), repères luminescents
  • Touche : érable torréfié
  • Radius : compensé (12”-16”)
  • Électronique : micros doubles Seymour Duncan SH2N & TB4 (x2)
  • Chevalet : vibrato Cort CFA III
  • Mécaniques : bloquantes
  • Contrôles : volume, tonalité, sélecteur 5 positions
  • Origine : Indonésie
  • Prix : 889€
  • Distributeur : www.lazonedumusicien.com





Rôti à la broche Si le terme de torréfaction évoque instantanément le café, il n’en reste pas moins un procédé de cuisson, appliqué ici au bois en dépassant les 200 degrés Celsius. Dans le cas d’un manche de guitare, cela permet d’enlever l’humidité, de le rendre plus dur, plus résistant et stable face aux différences d’hygrométrie. On constate aussi que cette cuisson provoque une sorte de vieillissement visuel prématuré, le bois devenant plus sombre, passant de clair à brun doré dans le cas de l’érable (comme sur cette Cort G300). Il se dit que les sonorités sont un peu plus sèches (logique !) et creusées dans le médium, mais tout dépendra de l’instrument.

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