Groupe formé par des musiciens issus de diverses formations de la baie des Anges (Svart Crown, ex-In Other Climes, Wormsand), Dirty Black Summer a mis à profit la fin du premier confinement de 2020 pour mettre en route la machine sans perdre de temps : trois mois après avoir lancé le processus, le quintette cannois entrait en studio pour enregistrer son premier EP, « Great Deception ». Un laps de temps qui peut paraître court, mais qui n’a nullement effrayé les protagonistes, assurément grâce à l’expérience acquise dans leurs groupes respectifs. « Il est vrai que le bagage musical de chacun a été déterminant, mais c’est surtout l’envie commune d’aller dans le même sens qui a facilité les choses. Nous nous rejoignons tous autour d’un socle commun de groupes : Alice In Chains, Kvelertak, Danzig, Frank Carter & The Rattlesnakes, pour ne citer que les principaux. Nous parlons le même langage, même si nous venons tous d’univers assez différents. Nous avions juste besoin, à ce moment de notre vie, d’exprimer d’autres choses, de faire ressortir cette lumière. » Forcément, la question de sortir « Great Deception » s’est posée au regard de la situation actuelle, mais sans perspective concrète de reprise des concerts, les cinq compères ont préféré se jeter à l’eau sans attendre. « Nous avons fait un live en streaming le 21 mai pour marquer la sortie du EP. Nous aurions bien sûr aimé faire un « vrai » concert pour notre première date, mais c’est ça de créer un groupe en 2020… » Cela reflète aussi la différence de fonctionnement et de la capacité d’adaptation entre les formations indé et les grosses cylindrées. « Peut-être que les groupes « indé », de par leur taille, vont avoir tendance à plus facilement gérer des situations exceptionnelles que des grosses formations. Disons que nous avons besoin de moins « d’artifices » pour créer et finaliser un disque. Nous bossons en équipe très réduite et le confinement n’a eu aucun impact sur la période de création, bien au contraire. »
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