Il aura fallu attendre quatre ans pour que Disastroid donne suite à « Mortal Fools », un disque qui faisait la part belle à un rock tendu de premier choix et noisy aux entournures (école Amphetamine Reptile Records/Touch & Go). Si les protagonistes ont gardé cette base, et les années 90 comme vraisemblablement leur période musicale préférée, pour leur quatrième long format, ils y ont ajouté une bonne grosse dose de grunge, autant dans les parties vocales que dans le son épais des guitares, piochant régulièrement – et intelligemment – dans l'héritage laissé par Nirvana, Meat Puppets, Wool et autres Green River. Que du bon, pour un album qui l’est tout autant.