Fans de punk rock à trois accords ou à la recherche d’un instrument simple, efficace et accessible ? Epiphone a concocté une guitare signature pour le leader de Green Day, idéale pour riffer des heures durant, sans se poser de question.
Pourquoi s’encombrer d’une électronique complexe quand on cherche à envoyer du bois de manière simple et directe ? Adepte du power-chord pratiqué avec ferveur, Billie Joe Armstrong, leader de Green Day, est plutôt du genre à brancher sa guitare dans l’ampli avec le moins possible d’effets, sans chichi. Grand utilisateur de la Les Paul Junior dont il possède plusieurs exemplaires (une vingtaine datant des années 50), le chanteur-guitariste voit un de ses instruments fétiche réalisé en version accessible débarquer chez Epiphone. Ce modèle Billie Joe Armstrong Les Paul Junior a été inspiré par la surnommée « Floyd », une guitare de 1956 achetée en 2000 avant les sessions d’enregistrement de l’album « Warning ». Au programme, une single-cut avec un unique P-90, deux potards de contrôle, une plaque de protection et un chevalet de type Wrap-Around, merci, bonsoir. On ne va pas se mentir, ça sent la gratte pour faire du rock avec toujours un minimum de drive, même si le gain n’est pas au maximum.
Fashion Victim
Qui peut le moins... peut en faire plus malgré tout ! Avec son côté rétro qui plaira aux fans de vieilles pelles vintage pleines de charme, cette petite six-cordes facile à manipuler se défend très bien dans les registres électriques les plus contemporains qui soient. On a essayé l’Overdrive, la distorsion et la Fuzz, ainsi que le canal saturé d’un ampli à lampes : ça fait mouche avec à peu près tout. Bien entendu, côté saturation, on peut vite chopper du buzz si on abuse du gain (P-90 oblige), mais avec un bon overdrive et un son crunch, c’est parfait. Attention avec la Fuzz, pourtant copine des P-90, car le micro étant situé très près du chevalet, on obtient quand même des résultats naturellement plus aigus qu’en position manche où c’est souvent le plus flatteur. Si cela n’a guère posé de véritable souci, la compensation passant par le réglage d’égalisation des différentes pédales, en son clair, on en sent quelques limites. C’est détaillé et dynamique, mais pas des plus chaleureux, normal. En même temps, en dehors d’une ou deux intro en arpèges, cette guitare, à l’origine instrument d’étude, donne surtout envie de riffer sauvagement avec ce qu’il faut de gain et de hargne.
Jackass
Dans ce domaine, elle remplit le contrat à merveille. Si vous cherchez un son aussi épais qu’avec un bon P-90 Gibson, on n’y est pas vraiment. Mais ne négligeons pas le potard de tonalité qui, utilisé à mi-course, permet d’assombrir un peu le propos sans trop perdre de mordant (ce qui peut aussi aider en son clair). Quand on baisse le volume... on baisse le volume, sans éclaircir le son de manière aussi dynamique qu’avec d’autres micros simples chéris par les bluesmen qui contrôlent leur son avec la main droite. Définitivement rock, punk-rock, garage-rock... sans superflu aucun, pour un jeu en accords facilité par un manche rond mais pas trop épais, et relativement étroit, ce qui évite de trop écarter les doigts sur certaines positions de jeu. Vendue presque 100 euros de plus que la version « non signée » chez le même fabricant, cette guitare vaut aussi le détour pour son étui un peu « show off », avec son intérieur façon léopard et le logo du groupe (tiré de l’album « Warning ») présent sur la façade. On sait y faire en plus produit chez Epiphone. I say « Heeey, Hoooo ».
Caractéristiques
Monsieur Collector
Billie Joe Armstrong aime la Les Paul Junior. Si cette guitare, en single ou double-cut a contribué à forger la légende de Green Day, le leader du groupe a tout de même étoffé sa collection au fil des années, histoire de varier les plaisirs et d’élargir sa palette sonore. Outre une vieille Fernandes type Strat offerte par sa mère et qui ne le quitte jamais depuis 1983, notre homme possède donc deux bonnes dizaines de Les Paul Jr, mais aussi une Les Paul Custom Black Beauty, une Explorer de 1976, une Rickenbacker 360, une Grestch G6120 Brian Setzer Hot Rod Model 125 Year Anniversary... Si l’arrivée de cette Epiphone braque à nouveau les projecteurs sur la Les Paul Junior, on le voit malgré tout assez souvent sur scène depuis quelques années avec une Fender Telecaster Custom. De la vieille pelle vintage, à l’exception d’une Ibanez RG370DX apparue en live aux California Music Awards de 2001, quand Green Day a tout raflé avec l’album « Warning ».