Duo mixte et atypique, First Draft réalise un EP dans lequel se croisent ambiances post-rock, textures shoegaze et mélodies indie-rock.
Formé en 2016du côté de Tours suite à une annonce postée sur internet, First Draft aurait pu devenir un trio de power-rock, mais après une paire d’expériences infructueuses avec des guitaristes et de nombreuses écoutes de Royal Blood (et sans doute un peu de Mogwai également), Marine (chant/batterie) et Clément (basse) décident de continuer l’aventure en duo. Une formule qui se révèlera gagnante, même si les deux protagonistes ont mis du temps pour trouver leurs marques. « Les premiers morceaux étaient principalement basés sur des riffs, les structures assez linéaires et les textes écrits séparément. C’était une approche très classique, dans le sens où la spontanéité permise par le duo n’était pas exploitée. À force d’expérimentations, nous avons trouvé une manière de composer qui met à profit les avantages d’une telle formule : obtenir un concentré de nos sensibilités respectives sans être dans le compromis. C’est parce que les limitations physiques de notre formation sont évidentes, que nous pouvons jouer avec elles et réfléchir à comment les contourner. Et c’est par la contrainte que nous nous émancipons ! » Une liberté totale d’expression qui a permis à First Draft de se forger une belle identité sonore au travers de deux réalisations abouties, un album en 2018 et, quatre ans plus tard, « Declines Are Long Gone », un EP dont la trame centrale « dresse un bilan poétique et douloureux du monde moderne dans lequel s’inscrivent paradoxe et humanité profonde. » No future ? « Cet EP est ambivalent sur la question de l’espoir, parce qu’il est plutôt positif sur les problématiques personnelles abordées, tout en étant assez pessimiste sur l’ampleur des catastrophes à venir. Comment faire pour aller mieux à une échelle quasi individuelle, quand on peut se sentir écrasé par des problématiques qui concernent une espèce entière ? » Vous avez trois heures…
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